Le 21/12/2015
La tendance n'est pas à la baisse des prix dans l'hexagone. En tout cas pour l'immobilier ancien , pointe le bilan 2015 des notaires de France, publié ce mardi.
« De 2005 à 2015, six villes françaises de plus de 150.000 habitants ont vu les prix de leurs appartements anciens grimper d’au moins 20% », pointe Thierry Thomas, président de l’Institut notarial de droit immobilier. Il s’agit de Bordeaux (57%), Lyon (+42%), Lille (+36%), Nice (+31%), Strasbourg (+29%) et Toulouse (+22%).
A l’inverse, les prix ont baissé de 2005 à 2015 dans deux villes : St Etienne (-6%) et Toulon (-2%), tandis qu’ils restaient à peu près stables dans trois autres - Grenoble, Angers et Reims -, sur la période.
Les maisons anciennes aussi coûtent plus cher qu'il y a dix ans. Leurs prix ont augmenté de 20 à 30% à Lyon, Nice, Nantes, Marseille, Bordeaux et Lille.
( L'intégralité des chiffres publiés par les notaires de France sont à consulter ici ).
Le marché reste en tout cas dynamique. Sur les 12 mois écoulés à fin septembre, 753.000 transactions ont été enregistrées par les notaires , soit un volume en hausse de +4%. Ce niveau de ventes se rapproche de ceux atteints lors de la période de forte activité (1999-2007) du marché immobilier ancien, mais il est encore en retrait de 6,2%.
« En province, nous avons observé une reprise des volumes de ventes à partir du mois de juin, alors qu’à Paris c’était dès mars-avril », a relevé Me Thomas. « Et il n’y a pas eu de tassement à l’automne, ce qui nous fait tabler sur une hausse de 5 à 6% des transactions sur l’année 2015 », a-t-il complété.
Quant aux prix, ils demeurent en légère baisse, sur les 12 mois écoulés à fin septembre : -1,7% en France, -1,3% en Ile-de-France, -2,1% en province. Si de juillet à septembre 2015 les prix ont légèrement progressé (+0,5% en France, +1% en Ile-de-France,+0,4% en province) cette hausse est en partie « mécanique » car les stocks de biens à vendre baissent, tant dans les agences immobilières que chez les notaires, précisent ces derniers. « Mais il ne faut surtout pas penser que les prix vont flamber dans les mois à venir, cela n’est pas du tout notre analyse », a conclu Me Thomas.